Accompagner les esprits à leur émergence, autrement dit « accoucher les esprits » vient de la maïeutique définie par Socrate pour définir ce qu’est le « coaching ».
Le coaching est l’accompagnement d’une personne dans un processus de changement et le praticien se nomme « coach ». Sans aucun doute on peut associer cette pratique à une thérapie holistique.
Qu’est-ce que le coaching ?
C’est l’art du questionnement.
Le coaching est un accompagnement qui peut se faire dans un secteur d’activité, comme le coaching d’entreprise ou le coaching sportif, mais dans tous les cas il s’agit d’apporter des prises de conscience, des solutions pertinentes et durables pour que la personne ou l’organisme puisse aboutir à ses objectifs.
On peut définir le coaching comme l’art du questionnement. C’est-à-dire de permettre à la personne de gagner en maturité dans un cheminement psychique pour aller vers une meilleure compréhension d’elle-même ou d’une situation.
Ce procédé se base sur l’écoute active et la reformulation afin de garder un feedback positif avec son coaché. Grâce à ces étapes, le coaché arrive à une autonomie, que cela soit en termes de réflexion ou d’action. Le coaching a pour but de faciliter la confiance en soi et la pensée positive.
Comment être un bon coach ?
Maintenant que nous avons vu ce qu’est le coaching, nous allons voir maintenant comment être un « bon » coach.
Dans la vie, tout s’apprend et s’expérimente. Pour arriver à ses objectifs en tant que coach, il est important de répondre à certains critères :
Avoir une bonne écoute et une bonne capacité de communication
Il s’agit de savoir faire preuve d’attention, de patience et d’adaptation pour bien retranscrire les besoins du coaché, mais aussi arriver à bien cibler la problématique et l’objectif à atteindre.
Avoir une bonne capacité de reformulation et de suggestion
Savoir exprimer ses idées est la base dans une bonne communication, mais savoir expliciter les propos d’une autre personne est d’un intérêt crucial pour être certain que le dialogue va dans la bonne direction. La reformulation est importante pour être sûr d’être sur la même longueur d’onde que son patient. Si tel n’est pas le cas, savoir faire des suggestions d’idées ou de pistes est essentiel afin de bien prendre en compte tous les paramètres qui auraient pu échapper au coach.
Avoir le sens de l’observation
Avoir la capacité de lire dans la gestuelle inconsciente de son patient fait partie de la communication non verbale et elle est essentielle pour comprendre l’état d’âme de la personne qui vient nous consulter.
Avoir la capacité de s’adapter à l’autre et à la situation
Savoir rester accessible à l’autre est un autre point essentiel pour un thérapeute ou un coach, et même devrais-je dire, dans toute relation humaine. Pour évoquer certains sujets, il est important de ne pas employer trop de figures de style ou d’employer des termes trop complexes, car cela peut entraver la bonne compréhension mutuelle. Pour cela, il faut rester ouvert d’esprit et réceptif aux émotions de l’autre.
Avoir une attitude bienveillante et motivante
Le coach représente une figure d’inspiration pour le coaché. À travers lui, il peut identifier ses forces et ses faiblesses, les atouts à renforcer et les blocages à libérer. Il est donc important que le coach renvoie une image positive à la personne qu’il accompagne, sans pour autant le renvoyer à une incapacité ou à un but inatteignable, bien au contraire. Le coach doit motiver son coaché à rester lui-même et lui montrer qu’il a déjà en lui toutes les ressources nécessaires à sa pleine réalisation.
Savoir faire preuve de curiosité envers l’autre et de pertinence
Lorsqu’une personne souhaite entamer un processus de transformation, elle souhaite avant tout se rencontrer et découvrir en elle des éléments qu’elle ignorait jusqu’à lors. Lui permettre de se voir sous un angle de 360° avec une vision nouvelle à chaque fois est un autre défi qui fait de l’accompagnant un bon coach. Tels un détective ou un chercheur, il doit faire preuve de pertinence pour révéler le diamant aux multiples facettes sous ce diamant brut. Pour cela, il doit bien étudier les motivations de son coaché, être réceptif à son état psychique et émotionnel, tout en favorisant une reformulation pertinente dans ses propos.
Savoir rester intègre et authentique
Quand on accompagne une personne dans un développement personnel ou une transformation profonde de la conscience d’elle-même, il est important de ne pas rentrer dans le rôle du guru (celui qui sait tout) et du sauveur (celui qui peut tout exaucer). Le coaché doit mettre en lumière par lui-même les actions nécessaires et pertinentes à mettre en place pour atteindre son objectif de vie.
Savoir exprimer ses propres limites pour un coach est important. Puisque le coaché reste dans une posture d’égal à égal et ne se sent pas amoindri par la posture du coach. Par exemple, la suggestion est le meilleur procédé pour amener la personne à son éclosion, contrairement à une injonction. Il faudra donc mieux favoriser cette tournure de phrase : « Selon vous, qu’adviendrait-il si vous (…) » au lieu de cette tournure de phrase « Vous devez mettre en place ceci pour avancer ».
Savoir faire preuve d’empathie, de respect et de confiance
Faire la démarche de réaliser une thérapie que cela soit de psychothérapie, du coaching ou autres formes d’accompagnement, c’est avant tout un acte de courage, de prise de conscience et de respect pour soi. C’est pourquoi le coach ne doit en aucun cas se montrer hautain, suffisant ou supérieur à la personne qui vient le consulter. Chaque personne a une construction psychique et émotionnelle unique. Notre histoire, notre passé ont fait que nous en sommes là aujourd’hui. Le patient doit se sentir compris, reconnu et accompagné dans sa démarche où qu’il en soit sur son chemin d’évolution personnelle. Outre cela, il ne serait pas professionnel ni bienveillant de rester froid, distant et sans compassion face à quelqu’un qui nous livre des parties intimes de lui-même, de sa vie et de son émotionnel.
Savoir mettre l’accent sur la recherche de solution pour atteindre l’objectif du coaching
Il arrive que lors qu’un accompagnement en coaching de vie, que le sujet souhaite partager tout le contenu de sa vie et des événements qu’il a rencontrés par peur d’en omettre ou de ne pas être compris. Là aussi, il est de la responsabilité du coach de rassurer et d’axer comme il faut le déroulement de la séance. Le coach doit recentrer les priorités du coaché et déduire à travers son anamnèse, vers quelles étapes de conscientisation il doit l’accompagner. C’est pourquoi l’accompagnant doit impérativement garder le lead sur la séance et savoir ramener son patient dans le bon axe de réflexion.
Se sentir légitime et avoir confiance en soi quand on est coach
Quand on entame un service dans l’accompagnement, il faut s’attendre à rencontrer des personnes qui ont les mêmes problématiques que celles que nous avons connues précédemment dans notre histoire. Cet effet miroir est tout naturel et montre bien que nous sommes tous égaux face à la vie.
De plus, être coach ne signifie pas avoir la vérité absolue. Cela signifie que l’on a la maturité et l’expérience nécessaires (grâce à nos expériences personnelles et aux formations) pour comprendre l’autre à travers son prisme de vision, tout en ayant la possibilité de l’inviter à se découvrir autrement pour attendre ses objectifs de vie.
De surcroît, le fait de faire « accoucher les esprits » de permettre à la conscience d’être active dans l’instant présent est un défi pour le thérapeute holistique ou le coach. Il s’agit simplement d’inviter le coaché à entreprendre un raisonnement psychique et émotionnel différent de lui qu’il connaît et qu’il a l’habitude d’arpenter dans tous les aspects de sa vie.
Le coach doit se sentir légitime dans le cheminement de réflexion et d’évolution qu’il propose au coaché. En revanche, il ne dépend pas de lui de mettre les actions nécessaires en place. Être coach, c’est aussi savoir apprendre à rester à sa place, même si l’on aimerait que « l’autre » puisse être déjà au point de récolte de ses propres résultats. Toutefois, l’accompagnant doit mettre tous les moyens en œuvre en sa possession et en sa capacité pour aider son client. Un coach ne peut donner davantage que ce qu’il se donne à lui-même. Ainsi, une personne qui vient vous consulter vient pour « qui vous êtes » dans l’instant présent, pour bénéficier de vos ressources et votre expertise. C’est pourquoi il n’y a pas à se sentir illégitime ou à devoir douter de soi.
Le plus important est de bien comprendre la demande de la personne pour la référer au praticien le plus compétent si ce n’est pas de vos services qu’elle a besoin.
Les différents métiers de l’accompagnement
Il existe différents métiers dans le domaine de l’accompagnement, en voici quelques-uns qu’il ne faut pas confondre.
Les coachs
Le rôle du coach est d’assister la personne dans son cheminement personnel, tout en la laissant par elle-même trouver les outils qui lui faut pour atteindre ses objectifs de vie. Le coach est un expert dans l’art du questionnement pour nous révéler nous-mêmes.
Les mentors
Le mentor donne des conseils et des directions à suivre pour révéler le potentiel de ses clients et voir quelle direction serait la plus favorable pour vous. Il se base sur son vécu, son savoir-faire et son savoir-être pour guider les personnes qui viennent le trouver.
Les formateurs
Le rôle de formateur est de développer des aptitudes, ou d’apporter des connaissances à son client, qui à la base sont inexistants ou inexploités. Il transmet son savoir dans l’objectif que ses clients acquièrent de nouvelles compétences.
Les consultants
Contrairement aux coachs, les consultants n’accompagnent pas leurs clients à travers un processus durant lequel ils les voient évoluer. Le consultant donne lors de son expertise les outils nécessaires et les solutions quant à la bonne mise en œuvre et la réalisation des projets.