Il existe bien des maux qui ne se voient pas physiologiquement. La dépendance affective est une problématique qui engendre beaucoup de désordre émotionnel et de souffrance psychique.
En tant que coach de vie, j’accompagne des hommes et des femmes qui souffrent de cet état de mal être. Ce mal de société influence notre comportement et nos relations.
Qu’est-ce que la dépendance affective ?
Aussi connue sous l’appellation de carence affective et émotionnelle, la dépendance affective prend naissance durant l’enfance.
Elle révèle un profond mal-être. La personne préfère miser sur son état émotionnel à court terme, plutôt que d’affronter la réalité des éléments concrets (rationnels) qui lui prouvent que la relation ne devient pas saine.
Ainsi, une personne qui ne respecte plus ses limites personnelles et qui ne cherche pas à les faire respecter par l’autre aura tout intérêt à rapidement sortir de cet engrenage.
La première fois que j’ai accompagnée une personne souffrant de dépendance affective c’était en 2015. Isabelle était une femme forte, indépendance et personne ne se doutait de ses fragilité et de ses difficultés dans son couple. Elle oscillait émotionnellement. Elle voulait que sa relation soit « parfaite » donc elle ne voulait pas faire de vague et composait sa vie en fonction des besoins et des envies de son partenaire.
Dévalorisation et sous-estime
Quand nous tombons amoureux, nous avons de l’estime pour l’autre. Très souvent le sentiment amoureux est associé à l’admiration, au désir et à ce que nous pouvons trouver de « beau et de bien chez l’autre ».
La séduction fait partie du jeu amoureux. Mais parfois, à ne montrer que les « bons » côtés, beaucoup n’osent plus être « eux-mêmes » en totalité par peur de déplaire.
La comparaison, le sentiment de ne pas mériter l’autre, la croyance que nous ne sommes pas « digne » de cette chance d’être aimés, renforcent le sentiment de dévalorisation et de mésestime de nous-mêmes.
Il est très difficile de rester soi-même quand on aime une personne. Le syndrome de l’imposteur se manifeste également dans les relations de couple. On a alors l’impression de ne pas mériter cette relation et que ce que l’autre nous fait vivre est mérité.
Compromis et demande d’attention
Beaucoup de jeunes couples confondent « compromis et sacrifice ».
En général, il convient dans un couple de mettre en place une base saine :
- Définir ensemble ce que chacun attend de cette relation,
- Ce que chacun souhaite apporter à cette relation,
- Savoir se montrer sous son « mauvais jour » (montrer ses défauts)
- Évoquer explicitement ses limites, celles auxquelles ont ne peut pas déroger.
Malheureusement, beaucoup de jeunes couples ont tendance à sacrifier leurs valeurs et leurs besoins pour ne pas perdre l’autre.
Le fait de ne pas savoir ce que nous voulons pour nous-mêmes est l’une des raisons de notre perméabilité émotionnelle.
En 2015, j’ai accompagné Mathilde une personne qui avait de la difficulté dans sa relation de couple. Soucieuse du bien-être de l’autre au détriment de son propre bien-être, elle acceptait des choses inaudibles et inacceptables.Elle préférait se sacrifier pour avoir des miettes d’amour. Ne connaissant pas sa propre valeur, elle autorisait inconsciemment son partenaire à la mal mener.
Peur, Anxiété et stress
Savoir gérer ses émotions et une façon efficace de développer son mieux-être.
Malheureusement si l’autre personne à une emprise sur nous, du fait de nos carences émotionnelles, nous avons alors de la difficulté à être rationnel dans nos pensées et notre façon d’être.
L’appréhension de mal faire, de marcher sur des œufs pour ne pas froisser l’autre, ou encore l’annihilation de nos ressentis et de nos émotions pour maintenir un lien avec l’autre, sont source de stress, d’angoisses et de peurs.
Quels sont les signes de la dépendance affective ?
Bien que nous puissions être une personne à fort caractère, qui incarne un charisme et une façon d’être inspirante pour les autres, personne n’est à l’abri d’une emprise émotionnelle.
Depuis de nombreuses années je me rends compte que personne n’est à l’abri de la dépendance affective. L’être humain est un être social empathique et compréhensif. Il a besoin de se sentir en sécurité et apprécié par ses semblables pour s’épanouir pleinement. Notre sensibilité influence grandement notre rapport aux autres. La dépendance affective peut toucher les plus jeunes comme les plus âgés. Nous pouvons tous à un moment donné de notre vie en faire les frais.
Toujours de bonnes excuses
Parfois, sous la raison nous pouvons perdre nos principes en trouant constamment des excuses aux autres ou à l’autre. Notre bon sens, notre empathie et notre intégrité, peuvent nous pousser dans une compréhension exacerbée des émotions et des blessures de l’autre.
Néanmoins, notre bienséance peut amener un excès de bienveillance et créer un déséquilibre au sein de notre relation. Si vous savez tendance à renier vos priorités pour que l’autre se sente bien, sans qu’il y ait de juste retour, soyez alors vigilent, une forme d’emprise peut être en train de naître.
J’ai souvent accompagné de jeunes femmes qui n’arrivaient pas à admettre qu’elles étaient malheureuses dans leur relation. Elles trouvaient toujours les justificatifs de leurs partenaires valables et les excusaient constamment pour leurs mauvais comportements, tantôt irrespectueux ou impulsifs. La compréhension ne fait pas tout ! Chez les thérapeutes, il est difficile de rester dans son rôle de partenaire et de ne pas se confondre avec le rôle de sa profession.
Le silence comme punition
La dépendance affective naît d’une emprise émotionnelle qui touche l’intégrité et les valeurs morales, mais aussi psychiques et émotionnelles de la personne.
Si en faisant de votre mieux, votre partenaire ou la relation dans laquelle vous êtes est dans un sens uni-latéral et que vous portez tout, alors c’est que la relation n’est pas saine.
En plus, si la personne en face de vous fait la tête, boude ou vous prive de toute communication alors que vous essayer juste de lui faire reconnaître vos besoins, alors c’est que la personne a un comportement égoïste et mal sain.
Ce type de comportement peut devenir une pression psychologique. Il s’agit alors d’un mécanisme de manipulation émotionnel.
Se blâmer et se remettre en question pour la relation
Plus la carence affective se mélange à des principes moraux et de bonne conduite, plus il est difficile de considérer l’autre comme source de son mal-être. Dans l’inconscient, l’autre représente une source d’amour potentielle.
Alors au lieu de s’auto-valider, nous rentrons dans une remise en question
- « Pourquoi ne mérite-je pas son amour, son temps, son implication dans notre relation ? »
- « Que dois-je changer pour mériter de la considération ? »
- « Pourquoi souffre-t-il /elle alors que je lui ouvre le chemin pour être la meilleure version de lui/elle-même ? »
Toutes ces questions entrainent une perte de confiance profonde et un sentiment de dévalorisation qui finit par impacter tous les aspects de notre vie.
Un conseil ! Si une relation vous fait perdre votre estime et que vous en venez à renier votre bien-être, alors stopper le cercle vicieux qui s’est établis ! Prenez les dispositions nécessaires pour préserver votre santé mentale.
Les Comportements Révélateurs
Il existe des comportements inconscients qui sont révélateurs d’un mal-être et d’un déséquilibre intérieur (une carence affective) :
- Jalousie
- Incapacité à faire des choix constructifs
- Impulsivité
- Peur de déplaire
- Peur de l’infidélité
- Incapacité à revenir dans l’instant présent
- Auto-critique
- Négligence émotionnelle
- éparpillement
Ces comportements nuisent à votre intégrité et à votre santé mentale. Si vous vivez dans la peur, le stress, l’appréhension, l’insécurité et la culpabilité alors ce n’est pas une vie, mais un fardeau.
Il n’y a rien de plus précieux que son bien-être et sa stabilité intérieure.
Alors faites le nécessaires pour prendre soin de vous.
Si vous n’arrivez pas à avancer, faites appel à un thérapeute holistique, à un coach de vie ou travailler votre capacité de résilience pour dépasser ce challenge de vie.