Tous les êtres humains portent en eux des convictions, des croyances et des certitudes qui évoluent au rythme de leurs parcours de vie et de leurs expériences.

En tant que thérapeutes, nous avons nous aussi nos lots de croyances et de pensées limitantes. Le but n’est pas d’éradiquer notre façon de penser, mais de la faire évoluer en fonction des rencontres et situations que nous vivons.

Pourquoi les thérapeutes sont limités par leurs croyances

Les croyances sont majoritairement issues de nos conditionnements dans l’enfance. Les médias, le système éducatif et les croyances des parents influencent grandement notre état d’être et nos actions.

La société

Notre société a choisi de hisser au rang d’honneur l’intellect. L’émotionnel à côté n’a que peut de sens, car il n’est pas « rentable ». À cause de cette situation, l’être humain brime son expression instinctive. Il utilise son mental pour se raisonner et justifier que tel ou tel comportement est bon ou non pour lui-même ou pour l’autre. Les stéréotypes professionnels empêchent les professionnels d’incarner leur nature au profit d’un masque social et professionnel.

Doutes, peurs et blessures émotionnelles

Les sentiments et les émotions sont vus comme une ingérence intérieure par la plupart des gens. Ils voient cela comme un manque de maturité, comme quelque chose de « sale » ou d’impropre. C’est pourquoi beaucoup d’êtres humains par peur de décevoir l’autre ou d’être un « moins que rien » autrement dit « sans valeur aux yeux des autres » adoptent des mécanismes de protection et sabotent leur propre façon d’être.

Les patients et les prismes des réalités

Le mimétisme fait partie des procédés d’évolution et d’intégration sociale. En tant qu’être humain nous avons besoin de liens sociaux pour nous épanouir et développer notre conscience. Seulement, nous sommes capables aussi de nous identifier à l’autre et de nous accaparer son mal-être ou de lui projeter notre façon d’être inconsciemment.

Les croyances et pensées limitantes prennent donc leur source dans ce que nous pensons « acquis » comme un point de référence.

Qu’est-ce que sont les croyances limitantes, quelles sont-elles ?

Les croyances limitantes sont tout l’amalgame de nos pensées, de nos convictions et de nos blessures qui nous conditionnement dans un état d’être néfaste ou sclérosant pour nous-mêmes.

Pensées : certitudes et convictions

Quand nous développons notre capacité de réflexion et d’analyse, nous apprenons à élaborer un référentiel psychique qui nous permet d’évoluer dans notre quotidien en toute sécurité. Nous sommes sûrs par exemple que le feu est chaud et qu’il peut nous brûler, mais nous avons la conviction – à force d’expérience – que le feu est essentiel pour nous réchauffer et pour cuire la nourriture.

Ces pensées sont un moyen de nous repérer dans le monde et d’évoluer parmi les autres.

Conditionnements sociétaux : valeur, mérite et devoir

Les conditionnements quant à eux sont des croyances façonnées par le mental sous influence extérieure, mais dans expérimentation directe. Par exemple, les publicités peuvent vous vendre la meilleure crème pour le visage en arborant des études statistiques élogieuses. Ou encore, les médias nous font comprendre qu’une marque de vêtements est « meilleure » qu’une autre ; que les gens qui réussissent sont en costard cravate, etc.

Notre société étant basée sur les principes de l’honneur, de la droiture et de la performance, nous n’avons donc pas d’autre choix, pour nous sentir « méritant » de « respecter le code », « les règles d’usage », autrement dit la bienséance. Sans cela nous serions mis de côté, comparés et critiqués.

Beaucoup de thérapeutes et de coachs souffrent de cette peur de ne pas être « assez bien », de ne pas « faire assez pour l’autre », ou « de ne pas mériter » telle ou telle reconnaissance.

Le devoir faire et le devoir être : sauvetage de l’autre et sacrifice de soi

C’est ainsi que l’on voit apparaître des systèmes de posture sociale, comme l’évoque le triangle de Karpman. Certaines personnes vont se mettre dans le rôle du sauveur, d’autre dans le rôle de la victime et d’autre encore auront l’étiquette du bourreau. Mais tout cela n’est que subjectif à travers notre propre prisme et les croyances auxquelles nous nous raccrochons sur nous-mêmes et les autres.

Les praticiens du bien-être sont très souvent à arborer le masque du sauveur avec leurs patients. Mais ils seront souvent victimes de leurs confrères ou de leur famille qui les jugent ou ne les comprennent pas. Ces derniers auront alors le rôle du bourreau.

Les professionnels dans le domaine de la thérapie négligent pour la majorité leur besoin et entre dans des schémas de sacrifice de soi.

Comment se libérer de croyances limitantes

Il est totalement naturel d’avoir des croyances. Mais il n’est pas bon de les laisser nous replier sur nous-mêmes en laissant le mental piloter notre vie et nos émotions.

Méditation : s’introspecter 

Je recommande d’effectuer un travail d’introspection de 10 min tous les jours. Apprendre à regarder ses pensées, les laisser prendre corps dans notre psyché afin qu’elles puissent se dissoudre elles-mêmes une fois la mise en lumière réalisée.

La méditation est une ressource très importante, mais pas tout le temps comprise au premier abord. Elle permet pourtant de laisser au mental un moment de récréation pour se libérer des tensions émotionnelles.

Aller en Nature : retrouver sa paix intérieure

Le meilleur moyen de lâcher ses pensées est d’aller dans un environnement inconnu ou nouveau où notre attention va forcément être mise à contribution pour ne pas s’égarer.

L’observation et l’oxygénation du corps en pleine nature apportent beaucoup de biens faits. Au-delà de l’exercice physique, il s’agit d’un très bon moyen pour se décharger et se retrouver plus serein.

Utiliser ses sens : la respiration

Le souffle est un autre moyen pour se décharger des toxines présentes dans notre corps.

La respiration consciente permet de maintenir une bonne pression artérielle et une bonne lucidité d’esprit.

Le grand avantage est que nous pouvons y avoir recours n’importe quand et n’importe où.

Si vous avez des pensées négatives, il vous faut d’abord identifier l’émotion qui y est rattachée. À partir de là vous pourrez adapter la respiration qu’il convient pour vous libérer de vos obstructions intérieures.

  • Pour la colère : inspirez plus longuement que vous n’expirez
  • Pour la tristesse : expirez plus longuement que vous n’inspirez
  • Pour la peur : réalisez des inspirations et des expirations de durées identiques

J’espère que cet article vous a plu !

Vous pouvez lire les autres ou écouter le podcast sur ce thème pour en apprendre davantage !