Je m’appelle Sarah Desmonen et je suis thérapeute holistique et coach de vie. Aujourd’hui j’ai choisi de vous partager ce qu’est le métier de thérapeute et pourquoi le devenir est un véritable choix de vie.

Ce que signifie devenir thérapeute ?

Pour commencer, je vais aborder la notion du « thérapeute ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Accompagner dans un processus et un cheminement personnel

Lorsque nous choisissons de nous lancer dans le domaine de la thérapie, il faut savoir que cela implique « évidemment », que les patients, qui vont venir vous trouver, sont dans un processus de transformation. Ils souhaitent s’adresser à une personne qui saura les écouter, les conseiller et leur apporter des solutions à leurs problèmes.

C’est pourquoi, lorsque nous devenons thérapeute, nous avons une responsabilité. Celle d’accompagner au mieux la personne dans son processus personnel afin de l’aider à atteindre ses objectifs. Ces derniers peuvent être de l’ordre du développement personnel, ou encore physiologique, émotionnels ou psychiques.

Une personne qui vient vous trouver fait une démarche profonde en sortant de sa zone de confort. Elle s’adresse donc à vous avec vulnérabilité et confiance. De ce fait, le rôle du thérapeute est d’être bienveillant, compréhensif et pertinent dans l’accompagnement qu’il a à lui proposer.

Transformer sa réalité et celle des autres

Quand nous devenons thérapeute, il faut savoir que cela implique de faire évoluer sa réalité en même temps que celle de l’autre pour mener à bien le processus de transformation du patient.

Bien que nous apprenions des théories et des codes lors de nos cursus et de notre vie en société, il est cependant souhaitable que de continuer à progresser en faisant évoluer nos acquis et notre façon de voire l’autre et la vie.

Devenir thérapeute implique de rencontrer le monde et la société dans toute ses facettes.

Dès lors vous aurez à faire à des gens en souffrance avec des trames et des parcours de vie très singuliers. La souffrance et le malheur existent bien en ce monde, bien que parfois ils restent invisibles sous des couches de maquillage ou des artifices mondains.

La solitude, le manque de confiance, la dévalorisation, la peur de l’échec, sont tant de maux parmi tant d’autres qu’un thérapeute va rencontrer tout au long de sa carrière.

C’est pourquoi quand on devient thérapeute, il est vital d’être conscient que cela n’est pas qu’apporter du positif, c’est aussi accompagner des personnes dans des deuils et de véritables traumatismes en faisant évoluer le prisme de leur vision.

Un exemple de reconversion professionnelle d’une personne qui a choisi de devenir thérapeute

Margaux, ancienne banquière au crédit agricole, se sentait très vide dans son travail. Elle avait l’impression de devoir refuser à des gens le droit d’être heureux. Puisque comme vous le savez, l’accord de prêts bancaires n’est pas automatique et il faut répondre à certaines conditions.

Soucieuse de son prochain, elle ne supportait plus de refuser des crédits pour des gens qui voulaient juste « survivre » en société avec leurs enfants. Dépression, burn-out, elle ne s’y retrouvait plus car elle était indirectement impliquée dans la réalisation du bonheur de l’autre, mais sans pouvoir réellement être libre d’agir à sa guise.

Un jour, elle a choisi de dire stop à ces mécanismes, à cette profession en démissionnant.

Elle se forma alors en tant que coach de vie et naturopathe afin d’aider concrètement les personnes dans le besoin, tout en œuvrant dans des associations caritatives.

Devenir thérapeute, c’est avoir envie d’apporter à l’autre une transformation, une énergie nouvelle de manière que ce dernier puisse se réaliser positivement.

Pourquoi devenir thérapeute est une véritable vocation

Beaucoup se lancent dans le domaine de la thérapie sans pour autant voir les épaules, l’expérience ou la maturité nécessaire pour être véritable efficace pour l’autre. La notion du bien-être est de nos jour vue comme le monde des « bisounours », pourtant ce n’est pas le cas. Les gens recherchent le bien-être ou le mieux être car ils vont mal ou qu’ils ne sont pas épanouis dans leur vie.

C’est pour cette raison qu’être thérapeute ne doit pas être un métier jugé comme non-essentiel. Cela demande des compétentes personnelles et professionnelles car il s’agit d’une véritable vocation.

Investissement personnel

Si une personne vient vous trouver avec son histoire et son handicap ou sa problématique, elle n’est pas là pour subir des jugements ou être « secouée » par une « positivité toxique ».

Elle est avant tout là pour se retrouver elle-même dans un cadre sécurisant et bienveillant.

Le praticien doit être capable de travailler sur ses propres blessures pour être en capacité d’entendre réellement la problématique de cette dernière.

Ce qui implique un travail sur soit de conscientisation, d’écoute et de détachement émotionnel (ce qui n’est pas toujours évident pour les personnes hypersensibles ou empathiques)

L’introspection la clé de voûte de son expertise

La remise en question de ses offres, de son processus d’accompagnement ou de traitement est un pilier phare pour évoluer professionnellement. En tant que thérapeute on se doit de ne pas induire autrui dans une erreur ou un processus négatif.

Connaître ses limites, poser un cadre, savoir se faire comprendre et écouter, tout cela s’apprend et évolue avec le temps.

L’ennemi de l’être humain c’est l’ennui. Si vous n’avez plus d’enthousiasme à écouter vos patients / clients, à les voir évoluer ou à faire preuve de patience dans leur vitesse de transformation, alors c’est qu’il y a des aspects de votre vie professionnelle à remettre en question.

On ne naît pas thérapeute, on le devient en apportant du changement en soi, en se donnant de la patience et de la bienveillance.

Exemple d’engagement personnel dans son travail

De plus, au-delà de la force du rôle d’un thérapeute, il faut aussi souligner que cela implique également de savoir donner de soi, de son temps personnel dans son travail. En dehors de vos créneaux de consultation, vous pouvez avoir une personne en détresse à la suite d’une de vos séances qui vous appelle « au secours » car vous êtes son ou sa référente ! Prendre le temps, de poser un cadre rassurant, de poser des mots est essentiel.

Bien que vous ne deviez en aucun cas vous sacrifier pour l’autre, il sera cependant important que de mesurer de manière personnelle les besoins de chacun.

C’est ainsi que dans le domaine des indépendants, nous pouvons travailler tard le soir, pour préparer des sessions ou des coaching personnalisés pour nos clients.

Trouver l’équilibre entre vie privé et vie professionnelle est souvent compliqué, car il y a des obligations à remplir si l’on souhaite être en mesure d’accueillir d’autres patients.

Mon avis en tant que thérapeute holistique et coach de vie

Avoir envie d’apprendre de soi

Selon mon expérience depuis bientôt 10 ans, il est fondamental d’avoir la force, le courage et l’envie que d’apprendre de soi dans ce type de profession. Par moment, vous pourrez découvrir un visage qui ne vous plaît pas dans le miroir, il vous appartiendra alors que de faire évoluer cet aspect de vous-même.

L’être humain n’est pas parfait et il ne le sera jamais ; mais c’est bien là son charme aussi. Il est paradoxe, imagination et infini.

J’ai découvert que j’étais « trop » gentille et dans une difficulté à poser mes limites, donc au début de mon activité j’ai dû apprendre à être dans de la justesse, sans pour autant être rigide : m’autoriser de vraies pauses repas, m’autoriser à recadrer les patients irrespectueux ou orgueilleux.

Les échecs les fondements d’un bon thérapeute

L’erreur et les échecs sont les témoins d’un essai, d’une tentative d’évolution ou de transformation. C’est pourquoi, il n’y a rien à regretter dans ce genre de processus personnel.

Un thérapeute s’améliore au fur et à mesure qu’il se rencontre lui-même dans sa pratique et qu’il réalise le bilan de sa propre anamnèse. Puisque dans son activité, il va découvrir là où il est davantage à l’aise et où il a de la difficulté.

Pour ma part, j’ai eu de la difficulté au début à refuser certains profils de patients. Admettre que vous ne pouvez pas les aider dans une situation donnée est important, cela révèle de votre intégrité. Malheureusement cela fait toujours de la peine quand des personnes sont en réelle souffrance et ne savent plus vers qui aller.

Bien que je collabore avec d’autres praticiens et que je connaisse mes limites, je trouve difficile de dire « non » à quelqu’un sans avoir quelqu’un d’autre à référer.

Mais cela fait aussi parti du rôle de thérapeute.

Mon conseil pour savoir si ce métier est vraiment fait pour vous 

Comment savoir si vous êtes faits pour être thérapeute ?

Il vous suffit tout d’abord de vous poser ces questions :

  • Pourquoi je souhaite personnellement faire ce métier ?
  • Qu’est ce que cela produit en moi que d’être dans ce rôle ?
  • Est-ce que je suis prêt(e) à ne pas être apprécié ou à être critiqué ?
  • Ai-je la patience nécessaire pour être dans une écoute de qualité avec l’autre ?

Il existe d’autres questions que vous pouvez vous poser, mais je ne citerai que celles-ci.

Je vous conseille de faire des stages divers et variés dans les différentes thérapies avant de vous former pour voir si cela vous permet de répondre à ces questions ou non.

J’espère que cet article vous aura permis d’en apprendre d’avantage sur le fait de devenir thérapeute !

À bientôt !